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Les praticiens en qualité de vie et conditions de travail revendiquent souvent une légitimité scientifique pour justifier leurs interventions. Pourtant, la transposition directe des savoirs scientifiques au terrain se heurte à de nombreux obstacles : particularités organisationnelles, complexité systémique, difficultés d’accès aux ressources académiques, qualité variable des études et manque d’évaluation des démarches mises en œuvre. Un fossé sépare également chercheurs (logique de publication, rigueur méthodologique) et praticiens (besoin de solutions concrètes et rapides). Plutôt que de chercher une caution scientifique artificielle, l’approche des Evidence-Based Practices propose de croiser plusieurs sources de légitimité : adapter les interventions au contexte, co-construire avec les parties prenantes, évaluer rigoureusement, former les acteurs et piloter par les données. L’enjeu n’est pas de plaquer la science sur le terrain, mais de valoriser l’empirisme et le savoir-faire des praticiens, tout en s’appuyant sur une rigueur méthodologique assumée.